DROITS
LGBT EN FRANCE
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1- Age de la majorité sexuelle :
- La majorité sexuelle est fixée à 15
ans. Toute relation (avec ou sans consentement) entre un mineur de moins
de 15 ans et un adulte est un délit passible de 5 ans d'emprisonnement
pour les deux contrevenants. (article 227-25 du nouveau code pénal)
- Les relations sexuelles entre un mineur de moins de 15 ans et un autre
mineur qui a entre 15 et 18 ans sont également considéré comme un délit,
mais seul le plus âgé des deux peut être poursuivi devant le tribunal
pour enfants.
- Il est également illégale pour un adulte d'avoir des relations
sexuelles avec une personne de moins de 18 ans (avec ou sans consentement)
si ces personnes ont un rapport d'autorité (professeur à élève par
exemple). (articles 227-25, 227-26 et 227-27 du nouveau code pénal).
Toute relation sexuelle sans consentement explicite des partenaires est un
viol et punit par la loi.
L'orientation sentimentale n'est pas un
critère de discrimination.
2- Union :
Le PACS est un contrat conclu entre deux
personnes majeures, quel que soit leur sexe, pour organiser leur vie
commune.
Le PACS est sans effet sur les règles de la filiation et de l'autorité
parentale.
Il ne vous confère pas le droit d'adopter ensemble un enfant ou de
recourir à une procréation médicalement assistée.
La promulgation et l'entrée en vigueur de
la loi Française relative au Pacte Civil de solidarité (PACS) date du 16
novembre 1999 au Journal Officiel.
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ici pour voir les modalités nécessaire pour signer un PACS
Avec le PACS, les
couples de même sexe ont enfin le droit de s'unir légalement...
cependant, leurs
droits sont bien moindre que ceux d'un couple de sexe différents et marié.
Outre le peu d'intérêt
qu'engendre véritablement le PACS, il a permis une évolution importante
des mentalités en France sur les questions LGBT et à permis de faire
prendre conscience a beaucoup qu'un énorme vide juridique et des
discriminations importantes existaient en matière d'union des couples...
Le PACS a été totalement assimilé par la population, et des termes tels
que "Pacsé(es)", "Pacsage", "dépacsage"
ont même vu le jour !
3- Adoption par des couples homos :
L'adoption conjointe par des pacsés ou des
concubins n'est pas autorisée : les couples adoptants doivent
être mariés depuis au moins
deux ans. (L'adoption est donc régit par
une loi destinée a la communauté hétérosexuelle)
En cas de divorce, le parent se découvrant "homosexuel" bénéficie
moins souvent du droit de garde que le parent non homosexuel, et ce en dépit
de la législation en vigueur.
De la même façon, les pères (hétéro ou non) obtiennent moins souvent
le droit de garde que les mères (hétéro ou non).
4- Adoption par des célibataires homos :
Depuis 1966, l'adoption plénière est
ouverte aux célibataires. La loi ne précise pas l'orientation
sentimentale du célibataire, mais lors de la procédure d'agrément, l'homosexualité,
dès qu'elle est clairement affirmée est un motif de refus !
Deux arrêts du Conseil d'Etat, en 1996 et 1997, ont même instauré
une jurisprudence qui pousse les candidats à l'adoption à cacher leur
homosexualité... !
5- Reconnaissance du "second"
parent :
Le "parent social", celui qui participe matériellement et
affectivement à l'éducation des enfants, n'a aucune existence juridique.
En cas de séparation du couple ou de décès du parent légal, l'enfant
n'a aucune garantie de conserver son deuxième parent, celui -ci ne peut
pas faire prévaloir de droits parentaux.
Le partenaire,
d'une personne "homosexuelle" ayant un enfant, ne peut pas
demander l'adoption de ce dernier.
6- Droit au séjour pour les partenaires étrangers
:
Le 3 avril 2002, Le ministère de l'intérieur (Parti
Socialiste) a demandé à tous les préfets d'assouplir le délai de 3 ans
prévue dans la circulaire du 10 décembre 1999 :
une année de vie commune avec un(e) Français(e) sur le territoire
national suffit dorénavant, quelle que soit la date à
laquelle le PACS a été conclu, pour
obtenir un titre de séjour et la preuve du maintien de la vie commune ne
sera plus exigée qu'à l'occasion du premier renouvellement du titre de séjour.
7- Procréation Médicalement Assistée
(PMA) :
Les lois de bioéthique de juillet 1994 encadrent strictement la pratique
de la PMA : Elle n'est autorisée, de façon clairement discriminatoire,
qu'aux couples hétérosexuels
vivants en couple depuis au moins deux ans au moment de la tentative et en
âge de procréer.
8- Pénalisation des propos homophobes :
-
Sous le gouvernement Jospin, les missions du CSA
ont été étendues pour qu'il sanctionne
les propos homophobes dans les médias audiovisuels.
- Le 16 novembre 2001 a été adoptée la loi sur la lutte
contre les discriminations lié a l'orientation sentimentale et sexuelle
dans l'entreprise qui est dorénavant un délit.
- Depuis Janvier 2003, les peines pour des crimes liés a
l'homophobie (et a l'orientation sentimentale et sexuelle vraie ou
supposée des victimes) ont été aggravé.
Grâce à la loi du
16 novembre 2001 (loi no 2001-1066 dite de modernisation social), la
discrimination en milieu professionnel liée à l'orientation sentimentale
et sexuelle est punie par la loi :
Le
texte de loi est disponible en cliquant ici
"Art.
L. 122-45. - Aucune personne ne peut être écartée d'une procédure
de recrutement ou de l'accès à un stage ou à une période de formation
en entreprise, aucun salarié ne peut être sanctionné, licencié ou
faire l'objet d'une mesure discriminatoire, directe ou indirecte,
notamment en matière de rémunération, de formation, de reclassement,
d'affectation, de qualification, de classification, de promotion
professionnelle, de mutation ou de renouvellement de contrat en raison
de son origine, de son sexe, de ses moeurs, de son orientation sexuelle,
de son âge, de sa situation de famille, de son appartenance ou de sa non appartenance,
vraie ou supposée, à une ethnie, une nation ou une race, de ses opinions
politiques, de ses activités syndicales ou mutualistes, de ses
convictions religieuses, de son apparence physique, de son patronyme ou,
sauf inaptitude constatée par le médecin du travail dans le cadre du
titre IV du livre II du présent code, en raison de son état de santé ou
de son handicap."
"En
cas de litige relatif à l'application des alinéas précédents, le
salarié concerné ou le candidat à un recrutement, à un stage ou à une
période de formation en entreprise présente des éléments de fait
laissant supposer l'existence d'une discrimination directe ou indirecte.
Au vu de ces éléments, il incombe à la partie défenderesse de
prouver que sa décision est justifiée par des éléments objectifs étrangers
à toute discrimination. Le juge forme sa conviction après avoir
ordonné, en cas de besoin, toutes les mesures d'instruction qu'il estime
utiles"
VII.
- L'article L. 611-9 du code du travail est complété par un alinéa
ainsi rédigé :
"Les inspecteurs du travail peuvent se faire communiquer tout
document ou tout élément d'information, quel qu'en soit le support,
utile à la constatation de faits susceptibles de permettre d'établir
l'existence ou l'absence d'une méconnaissance des articles L. 122-45, L.
123-1 et L. 412-2 du présent code et de l'article 225-2 du code pénal."
Le
texte de loi est disponible en cliquant ici
Cependant, les
propos et actes homophobes ne sont pas encore punit par la loi au même
titre que les actes et propos racistes.
9- Droits des transsexuel(le)s :
Depuis 1992, après
une opération de mise en conformité (une femme acquière enfin un corps
de femme, ou un homme, un corps d'homme), la
loi Française autorise les ex-transsexuel(le)s a changer d'état Civil.
La personne doit être "socialement crédible" dans son rôle
d'homme, ou de femme (humiliations à la clé).
Cependant, à Lyon, changer d'état civil est possible même avant l'opération
de mise en conformité genre/sexe.
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